Enseignement Technologique Transversale

Principe Fondamentale de la Statique (PFS)

DéfinitionMécanique des solides

La mécanique des solides s'intéresse à plusieurs volets du comportement des structures des systèmes :

  • la statique (étude de l'équilibre des corps ex : fondations, actions aux appuis d'une structure porteuse, recherche d'effort de serrage d'une pince...)

  • la cinématique (étude des vitesses d'un solide en mouvement)

  • la dynamique (étude des efforts sur un solide en mouvement accéléré : ex dossier de siège de voiture...)

  • la Résistance des Matériaux (étude de la déformation des corps soumis à des efforts ex : charpente, dimensions d'une bride en phase de serrage...)

1) Hypothèses simplificatrices : cas particuliers des problèmes plans

Pour de nombreux systèmes mécaniques étudiés en Statique, on peut modéliser le système de la même manière que s'il était plan. Pour cela, il faut respecter certaines conditions :

  • le système mécanique admet un plan de symétrie dans la géométrie du système

  • les actions mécaniques de type « glisseur » sont comprises dans ce plan

  • les actions mécaniques de type « moment » sont perpendiculaires à ce plan de symétrie.

Généralisation

Tous les torseurs sont alors simplifiés de la façon suivante :

2) Conditions d'équilibre – Enoncé du Principe Fondamental de la Statique (PFS)

Hypothèses :

  • la masse des solides reste constante dans le temps

  • les solides sont supposés indéformables

DéfinitionPrincipe Fondamentale de la Statique

Un solide (ou un ensemble de solides) est en équilibre si la somme des forces extérieures qui lui sont appliquées ET la somme des moments de celles-ci sont nulles.

Cela se traduit par l'écriture des deux théorèmes suivant :

  • Théorème de la résultante statique :la somme des actions mécaniques extérieures exercées sur le solide isolé est nulle

  • Théorème du moment statique : la somme des moments en un point A quelconque est nulle

Remarque

L'énoncé précédent est également vérifié pour des solides dont le mouvement est effectué sans accélération (cas particulier du Principe Fondamental de la Dynamique)

2-1) Principe des actions mutuelles :

Pour deux solides 0 et 1 en contact, l'action exercée par le solide 1 sur le solide 0 est égale et opposée à l'action du solide 0 sur le solide 1.

P.A.M en A :

Définition2-2) Cas d'un solide soumis à 2 forces :

Un solide soumis à deux forces est en équilibre si et seulement si ces deux forces ont :

  • le même support

  • la même norme

  • des sens opposés

Définition2-3) Cas d'un solide soumis à 3 forces coplanaires non parallèles :

Dans le cas d'un solide soumis à 3 forces coplanaires non parallèles, d'après le Principe Fondamental de la Statique, l'équilibre s'obtient lorsque ces trois forces sont concourantes et leur somme vectorielle est nulle.

Il faut pour cela connaître au moins un support et une force entièrement définie.

ExempleAbri de RER

Le dispositif se compose essentiellement d'un tirant 2 et d'une toiture 1.

Hypothèses et Données

  • Les liaisons en A, B et C sont des liaisons pivots d'axe . Elles sont supposées parfaites. On néglige les frottements

  • Seul le poids de la toiture (1) est pris en compte. Celui du tirant 2 est négligé.

  • Le tirant est placé dans le plan de symétrie géométrique de la toiture.

  • La toiture (1) a une masse de 1000kg. On prendra g=9.81m/s².

MéthodeDéterminer les actions exercées sur le tirant 2 dans le but de le dimensionner.

1) Isoler le tirant 2

Force

Point d'application

Direction

Sens

Norme

A

|AC]

?

?

C

[AC]

?

?

PFS sur un solide soumis à deux forces :

  • même support

  • même norme

  • sens opposés

donc on en déduit que le support de et est la droite (AC) mais on ne peut trouver ni le sens ni la norme de ces actions. Nous allons isoler la toiture qui est en liaison avec le tirant au point A.

2) Isoler la toiture 1

Échelle des forces :10 mm ==> 4 000 N

P.A.M en A : = - donc même support (AC)

Force

Point d'application

Direction

Sens

Norme

A

[AC]

?

?

B

?

?

?

G

verticale

9 810 N

On constate que l'on a un solide à l'équilibre sous l'action de trois forces. On connaît une force entièrement () et que l'on connaît le support de : (AC). On peut donc appliquer le PFS graphique.

1) Théorème du moment statique :

→ On trouve le point I et on en déduit le support de

2) Théorème de la résultante statique : + + =

→ On trace le dynamique des forces afin de déterminer tous les vecteurs

On trouve la longueur des vecteurs en mesurant sur le dynamique des forces et on passe par l'échelle pour avoir la norme.

Conclusion :

Exemple2-4) Cas d'un solide soumis à des forces parallèles :

Formule Renault

Hypothèses :

  • Cette étude sera menée dans le plan longitudinal de symétrie (O,X ⃗,Y ⃗ ).

  • On supposera que le contact entre les roues et le sol en H et J, est un contact ponctuel de normale Y .

Données:

a = 1500 mm b = 900 mm h = 300 mm g = 9.81m/s² M = 500 Kg.

Objectif : Déterminer les actions exercées sur les roues pour dimensionner les amortisseurs.

→ Isoler la voiture et tracer un représentant vectoriel des forces sur la figure ci-dessus.

Force

Point d'application

Direction

Sens

Norme

H

verticale

?

J

verticale

?

G

verticale

4 905N

→Appliquer le PFS au point J et déterminer les inconnues.

Théorème de la résultante statique : donc /y : H(0/1)+J(0/1)-P=0

Théorème du moment statique : donc /z : -×2.4+0+4 905×0.9=0

donc =1 839.37N et avec la première équation : =-= 4 905-1 839.37=3 065.63N.

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